L’écosystème de l’industrie technologique est disproportionnellement occupé par les hommes et les femmes. Ces dernières se voient moins bien loties par les sociétés d’investissement que leur opposé.
En cause, la diversité n’est pas encore suffisamment relevée à ce niveau. Il est alors temps d’apporter un regard neuf sur ce sujet. Cela pour le bien de tout le secteur. Certes, le chemin à parcourir pour y parvenir est encore long, mais les choses peuvent bien changer au profit des femmes génies. D’autant qu’elles ont les mêmes qualifications que les hommes. En plus, elles appuient manifestement leur présence. Force est pourtant de constater que les fonds ont cruellement manqué pour les soutenir en Europe, notamment au cours de 2019. C’est ce qu’illustre le rapport réalisé par Atomico.
Les femmes sont tout aussi compétentes que les hommes
Il est évident qu’un bon nombre de femmes se trouvent sur le monde de la technologie en tant que protagoniste qualifié et à la hauteur. En Europe, elles s’élèvent à un quart de l’effectif total des créateurs dans ce domaine.
En matière de compétences, elles n’ont presque rien à envier aux hommes. En fait, les exploits des acteurs ne dépendent pas du genre, car ils résultent des efforts et du savoir-faire personnels. Autrement dit, une entrepreneuse est tout aussi bien capable des mêmes réussites qu’un industriel de genre masculin, ayant réussi dans ce sens. Tout un chacun a, donc, la même chance par rapport à ce point. Ce qui n’est pas forcément le cas vis-à-vis du financement.
Quoi qu’il en soit, les femmes sont bien présentes en tant qu’ingénieures et scientifiques. Pour preuve, elles sont largement plus nombreuses que les hommes qui œuvrent dans cette branche en Lituanie. Et ce n’est qu’un exemple de pays parmi tant d’autres.
D’ailleurs, elles font leurs preuves en créant des sociétés orientées vers la technologie. Mais il faut avouer qu’elles n’ont pas toutes les chances de leur côté. Le fait est que les capitaux destinés à leurs activités sont moindres, alors que l’idée est bien là.
La gent masculine est plus privilégiée par les sociétés d’investissements
À première vue, les hommes sont plus avantagés que les femmes sur le plan financier. Les sociétés de capital-risque allouent plusieurs milliards de dollars au développement des entreprises technologiques européennes. Plus précisément, environ 35 milliards de dollars ont été investis en 2019. Ce qui témoigne de la santé de fer de ce secteur. Le seul hic est que les femmes ne sont pas concernées par ce succès.
Par ailleurs, leur contribution pour la croissance du domaine n’a pas beaucoup évolué. Au contraire, les données affichent une régression de leur part de financement, ce, depuis 2016 jusqu’à présent. Pourtant, il y a 5 ans de cela, elles ont représenté 11% des fonds versés à l’avancement de la technologie. Certes, c’est déjà peu, mais leur part de 8,4% de cette année ne fait qu’aggraver les choses. D’autant que ces pourcentages correspondent aux investissements destinés, et pour les équipes mixtes et pour les groupes féminins. Sur une somme de 100 dollars, seuls 8 dollars sont consacrés à l’appui de ces derniers. Le reste, s’élevant à 92 dollars, revient ainsi aux entreprises dirigées par des hommes. C’est-à-dire que les méga-séries d’investissements sont toutes tournées vers ces derniers.
Pour preuve, aucun soutien d’une valeur d’au moins 100 millions de dollars n’a été enregistré à l’avantage des femmes. Il va sans dire que l’attribution des capitaux ne prend pas suffisamment en compte la diversité du secteur. Toujours est-il que 7% de ces grandes séries sont orientées vers les équipes composées d’hommes et de femmes.
À noter que ce chiffre, bien que loin d’être convenable, a connu une petite augmentation par rapport au fait de 2018. À cette époque, aucune place n’a été destinée à d’autres dirigeants que les hommes. Et l’on ne peut ignorer l’impact de ce déséquilibre sur l’ensemble du marché.
L’hétérogénéisation du marché du capital-risque s’impose
2019 a été marqué par un fait non avantageux pour les femmes. Elles occupent seulement 13% des postes à grande responsabilité au sein des sociétés européennes. Elles ne sont pas beaucoup à être impliquées dans les décisions importantes pour la croissance du projet auquel elles participent.
Par contre, elles sont présentes dans 37% des postes secondaires où l’influence de leurs travaux n’est pas valorisée comme il se doit. Face à ce constat, la diversification des capitaux s’impose. Si la situation ne change pas, les femmes deviendront moins enclines à s’exceller dans leur métier.
Et les sociétés investisseuses mentionnent clairement que ce caractère polyvalent est indispensable à l’optimisation de l’ensemble de la branche industrielle technologique sur le long terme. À cause de cela, l’écosystème risque de connaitre un ralentissement pénalisant au fil du temps.
Or, elles ne sont pas pour autant disposées à changer le cours des choses. En effet, aucun plan d’action ne semble émaner de la communauté des capitaux-risque pour le réajustement de la considération de la différence du genre.
Au vu des événements enregistrés au cours cette année, l’on doit dire que le contraste de sexe n’est pas le seul obstacle qui entrave la valorisation de la participation de la gent féminine au sein de ce marché particulièrement novateur. Outre le fait que ceux qui bénéficient de plus d’aide financière sont des hommes, l’on note que 84% d’entre eux sont blancs. À cela s’ajoute le critère sur la qualité de la formation dont ils ont bénéficié, en sachant que 82% des fondateurs ont suivi un cursus universitaire.