Pendant que la Chine prend du recul, Alibaba cherche à gagner du terrain au niveau international. Il s’est lancé comme challenge d’importer au minimum 200 milliards de dollars de marchandise en Chine d’ici 2025. Pour ce faire, il compte devenir leader du Cloud et s’allier aux grandes entreprises internationales pour que celles-ci intègrent mieux le marché.
Une offensive face à Amazon
Le petit duel entre les deux géants du e-commerce prend de plus en plus d’ampleur. La nouvelle qui vient d’être annoncée du côté d’Alibaba s’intègre justement dans ce schéma. Le but principal pour Alibaba est de faire remonter ses ventes et concurrencer Amazon Web Service mais également Google et Microsoft. Il veut se faire de la place sur le marché. Cela fait dix ans qu’Alibaba est entré dans l’arène et veut déjà s’imposer comme étant le futur leader : la plateforme la plus inclusive au niveau technologique. Son objectif est de devenir le N° 1 de son groupe à travers le monde.
Le Président d’Alibaba Jeff Zhang s’est prononcé sur la question. Selon lui, « Alibaba Cloud fournit l’infrastructure qui soutient l’activité du groupe, du e-commerce aux paiements, de la logistique à la blockchain. À l’avenir, notre plateforme hautement compatible et standardisée permettra aux partenaires SaaS (service as a software) de l’intégrer plus facilement pour se développer. » De nouvelles offres sont en train de prendre place et la plateforme test est déjà engagée. Ses partenaires SaaS sont déjà en route pour cette révolution qu’ils veulent imposer dans le domaine du e-commerce. Des datas centers supplémentaires vont être mis en place en Asie, en Europe, en Australie et en Amérique du Nord.
Toujours plus vers l’e-commerce
L’objectif principal de la technique est de laisser place à une plateforme internationale au lieu de la plateforme de vente de produits chinois actuelle. La concurrence est donc lancée pour Amazon. Ce ne sera pas facile dans la mesure où nombreux sont les acteurs dans le secteur du e-commerce qui, tous les jours, se font également compétition : Cdiscount, Leboncoin, Wish, etc. Mais le Groupe chinois ne se décourage pas pour autant. Au contraire, il estime qu’il pourra encore prendre place au sommet. Pour ce qui est de la France particulièrement, le système d’e-commerce connaît un taux de pénétration d’environ 7 à 10 %. En Chine, en revanche, ce taux est d’environ 20 %. En d’autres termes, si le projet est largement développé, il y a encore de quoi travailler notamment une marge pour élargir le marché.
Les vendeurs qui voudront intégrer le groupe pour cette première phase n’auront rien à payer.
Alibaba sera seul rémunéré par les commissions sur les ventes à hauteur de 5 à 8 %. Pour information, sur Amazon, ce n’est pas le cas. Les différentes enseignes peuvent disposer sur Amazon de leurs propres boutiques. Ensuite, elles sont prises en charge par AliExpress qui propose de les aider à développer leur vente. Ils font pour ce faire une analyse profonde des différentes données.
Mais ce n’est pas tout. Si Alibaba souhaite se développer en Europe, ils vont devoir établir également une nouvelle logistique pour que les colis soient livrés plus rapidement. Jusqu’à lors, il ne dispose pas d’entrepôt en France mais travaille uniquement sous contrat avec des acteurs locaux.
Des pays tests déjà en cours
Alibaba est déjà en train d’effectuer un test dans 4 pays : l’Espagne, la Turquie, l’Italie et la Russie. Jusqu’ici, on compte dans les 50 millions de produits qui ont été proposés sur le marché international et qui leur a permis jusqu’ici de disposer de 150 millions de nouveaux clients.
Bientôt, de nouveaux pays vont également servir de pilote dont la France notamment. Le principe est le suivant : les vendeurs français vont pouvoir s’associer à Aliexpress pour faire remonter leur vente d’ici 2020. Aliexpress détient dans les 9 millions de clients en France. En moyenne, chaque client dépense entre 30 et 50 dollars dans leur panier pour chaque achat effectué. Alibaba compte sur la collaboration du pays dans la mesure où le « made in France » reste aujourd’hui encore une valeur sure pour la plupart des consommateurs.
De son côté, il semblerait qu’Amazon riposte également peu à peu. Depuis quelques années, nous voyons se développer également le mécanisme chez Amazon qui se la joue sous certains traits « à la manière d’Alibaba». Amazon non plus ne compte pas rester dans le seul domaine de l’e-commerce traditionnel. Encore une fois, Internet va connaitre et donner un renouveau dans le domaine du marketing et du commerce et plus généralement dans la vie des consommateurs.