Selon une étude menée par un réseau de business féminin connu sous le nom de Bouge ta boîte, les femmes entrepreneures peinent à atteindre un seuil de rentabilité convenable. Ce qui les contraint à se contenter d’un revenu bien au-dessous du SMIC.
En cause, les informations les aidant à booster leurs activités sont insuffisantes. D’autant que l’exploitation du peu de données disponibles n’est pas toujours faite à bon escient. En plus, force est de constater que les travailleuses indépendantes manquent souvent de modèle humain avec lequel comparer leur évolution. Ce qui suffit amplement à freiner leur progrès.
Des enquêtes à l’adresse des femmes d’affaires françaises
Désireux de déterminer la position des femmes d’affaires sur le marché français, Bouge ta boîte est allé à la rencontre de plus de 500 femmes qui exercent dans différentes villes de l’Hexagone. Ce, aux fins de découvrir leur motivation, mais surtout l’état de leur finance sur le plan professionnel.
À première vue, les résultats ne présagent rien de bon, surtout dans cet environnement complexe et en pleine évolution. Il faut dire que la gent féminine est un peu à la traine en comparaison avec son opposé.
Plus de la moitié des concernées ne gagnent même pas un revenu qui dépasse le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC). En effet, 67% des enquêtées ne touchent pas plus de 1 500 euros par mois.
Pire encore, seuls 11% d’entre elles mettent dans leurs poches des gains de plus 3 000 euros. Parallèlement, les chiffres d’affaires sont loin d’arranger les choses. Les entrepreneuses ont des difficultés à aller au-delà de 50 000 euros mensuels.
Les entrepreneuses occupent encore très peu de place
Et cerise sur le gâteau, les femmes sont encore très peu sur le marché des affaires. Pour preuve, elles sont loin d’occuper la part majoritaire sur CAC 40. Au contraire, l’on peut compter sur les doigts de la main les chefs d’entreprises de sexe féminin à être compris dans ce panier de sociétés françaises, alors que la loi Copé-Zimmermann aurait dû redresser la barre de ce côté. En quelques mots, il s’agit d’une réglementation visant à équilibrer le nombre d’hommes et de femmes au sein des conseils d’administration. En dépit de cette réforme, la population féminine n’est pas mieux lotie par les postes à grande responsabilité.
A cet effet, Isabelle Kocher a ouvert le bal en 2016 avec sa position à la tête d’Engie, le groupe énergétique français de renom. Quoiqu’avec les innombrables réseaux féminins présents dans l’environnement entrepreneurial, les donnes peuvent bien changer. Dans ce sens, l’on peut compter entre autres StartHer, Business Féminin, et EllesBougent.
Quoi qu’il en soit, le cours des choses se doit d’être amélioré pour pouvoir prospérer dans certains domaines.
Le manque de formation pointé du doigt
Le peu d’entrepreneurs en activité a certainement besoin d’un coup de pouce. Chose qui est faisable grâce à l’existence des organisations précitées. Mais jusqu’à présent, les femmes manquent de préparation. C’est la principale entrave à leur croissance managériale. Par ailleurs, 45% des femmes qui entreprennent ne connaissent même pas l’existence de ces réseaux.
Malgré la bonne image du deuxième sexe en matière d’organisation, il faut dire que l’absence d’anticipation compromet grandement leur entreprise. Le fait est que 62% des femmes ne reçoivent pas toutes les préparations dont elles ont besoin pour pouvoir affronter le monde des affaires.
Bien que cela représente une bonne appréhension des risques, les résultats ne sont pas pour autant appréciables. D’ailleurs, le pourcentage des entrepreneuses qui sont munies d’un business model se limite à 31%. À cela s’ajoute l’absence d’un personnage inspirant qui les guide.