De nombreuses enquêtes ont soulevé le fait que pour satisfaire à un objectif de perfectionnement des appareils, nos conversations avec nos assistants vocaux seraient en réalité écoutées par certaines personnes, sans l’aval des utilisateurs.
Ces assistants vocaux (Siri, Alexa, Google) sont utilisés pour accomplir des commandes de recherches, de musique, de courses au grand plaisir des utilisateurs. Toutefois, il serait judicieux de se demander s’ils ne portent pas atteinte à la vie privée des utilisateurs.
L’importance des écoutes
Selon Carolina Milanesi, analyste chez Creative Strategies, l’amélioration des assistants vocaux ne se fera pas de façon automatique. Aux balbutiements de l’intelligence artificielle, l’intervention humaine révèle encore toute son importance. Toutefois, selon elle, les utilisateurs devraient être libres de choisir s’ils désirent ou non faire partie de ces expérimentations.
Des correctifs apportés
Face au tollé soulevé par les critiques suscités par la révélation des écoutes, les entités en question ont réagi. Amazon a décidé d’intégrer une fonctionnalité commandant à Alexa de supprimer ces enregistrements ou de procéder à un aveuglement de la caméra. Quant à Google, suite à la requête d’une commission allemande en charge de la protection des données, la décision de suspension des écoutes a été prise dans l’UE pour une durée de trois mois. Apple n’est pas en reste, la firme multinationale a également procédé à la suspension temporaire du traitement par son personnel des conversations enregistrées par Siri. La célèbre marque a également décidé d’inclure l’avis des utilisateurs pour ces analyses.
Grosse atteinte à la vie privée ?
La divulgation des données personnelles des clients suite aux écoutes des commandes constituent le nœud du problème. La situation semble davantage critique pour une entreprise comme Apple qui a toujours placé la protection de la vie privée des utilisateurs au cœur de ces préoccupations contrairement à ses concurrents Google, Amazon, Facebook.
40% des utilisateurs d’appareils connectés craignent pour la protection de leurs données et de leur vie privée selon une enquête menée par le cabinet Accenture.
Ce qui est le plus à craindre, c’est la possibilité pour ces robots de s’activer tous seuls sans commande reçue. Le Consumer Watchdog une association américaine de consommateur avait d’ailleurs fait de telles révélations au sujet d’Amazon qui déduisait des sentiments et comportements suites à des commandes effectuées sans aucune activation.
On pourrait même assister, comme le craint Ryan Calo, co-directeur du laboratoire de recherches en politique et technologie de l’université de Washington, à une utilisation judiciaire de cette fonctionnalité. Cela n’est pas que pure supposition car en réalité, la justice américaine use de plus en plus des données enregistrées via ces commandes.